Merlin, 1888 : Dormir, renfler.
Fustier, 1889 : Dormir. Argot militaire.
Virmaître, 1894 : Dormir. Allusion au ronflement du dormeur qui est une sorte de chanson en faux-bourdon (Argot du peuple).
Rossignol, 1901 : Dormir.
France, 1907 : Dormir : c’est, au figuré, un sommeil accompagné d’un ronflement.
On a prétendu que Meyerbeer, pour se venger des épigrammes de Rossini, entretenait une troupe de spectateurs bénévoles qui, de temps à autre, allaient piquer une romance à Otello et à Il Barbiere. Un soir, Meyerbeer, assistant dans une loge d’avant-scène à la seconde représentation de Semiramide, se renverse dans son fauteuil, à la fin du premier acte, ferme les yeux et semble plongé dans le plus délicieux sommeil. On le regarde de tous les coins de la salle, on chuchote, ou se le montre scandalisé.
— Ne faites pas attention, dit Jules Sandeau, c’est Meyerbeer ; il économise un dormeur.
(Émile Gouget)